Opern

Le Soir (F), 14. September 1998
Un "Crépuscule" aux couleurs changeantes

(...) Musicalement, le chef allemand Hartmut Haenchen a confirmé en cette ultime étape les qualités qu‘on l‘avait vu déployer dans les opéras précédents: précision et clarté, au service d‘une tenue d‘ensemble cohérente et effcace. Mettant l‘orchestre au service des voix, il a toutefois joué avec intelligence des transparences et des couleurs, ainsi que des contrastes nombreux qui animent la partion de Wagner. Il lui a cependant manqué cà et là de cette étincelle de génie (et, sans doute, de cette touche d‘émotion) qui aurait transformé son interprétation très construite en un éclat de bonheur absolu. Le Nederlands Philharmonisch (orchestre présent dans "La Walkyrie" et "Le crépuscule des dieux"), nonobstant ses qualités évidentes, s‘est montré globalement moins parfait que ses collègues du Residentie de La Haye (" L‘or du Rhin") et de Rotterdam ("Siegfried"). (...)

Michel Debroco