Opern

www.concertonet.com, 20. Januar 2009
.....Les autres rôles sont bien tenus, le chœur en forme, contribuant à faire du spectacle l’un des plus forts de la saison, d’autant plus que la direction de Hartmut Haenchen s’avère en tout point remarquable.

Il prend un parti différent de Mariss Jansons, qui s’inscrivait davantage dans la filiation de l’expressionnisme mahlérien... Le chef allemand, à la tête d’un orchestre tout aussi éblouissant, allège les textures, dégage les lignes et vise avant tout la clarté, dans une sorte d’implacable distanciation, jugeant sans doute superflu toute surenchère – un peu en décalage, ici, avec la mise en scène. Il n’élude pas pour autant la dimension grinçante de la partition, voire son côté bastringue grotesque – autant de raisons, pour Staline, de la faire retirer de l’affiche –, mais sans jamais tomber dans l’orgie sonore. Les fameux glissandos impudiques des trombones ne perdent rien de leur force suggestive et l’on est bien, du début à la fin, au théâtre, un théâtre dont la polyphonie met le tragique à nu.
Didier van Moere