Opera

www.classiquenews.com, 24. June 2014
... Dans un passionnant article du programme, Hartmut Haenchen, explique comment il a repris toutes les corrections de Strauss afin d’éviter la “bouillie informe” que sa partition peut contenir. La patient travail du chef allemand nous offre une interprétation musicale et dramatique de toute splendeur. L’Orchestre du Capitole a sonné de manière incandescente toute la soirée. Tout était parfaitement équilibré avec une lisibilité de tous les plans sonores. Chaque instrumentiste a été parfait et l’ensemble permettait à la fois d’entendre chaque passage instrumental solo comme les effrayants tutti dans une palette de dynamique sonore exaltante. La présence des cordes capables de fournir une matière onctueuse (de double crème), comme des acidités terribles, mérite une mention particulière. Les suraigus de la toute fin de l’oeuvre ont été un véritable instant de magie, créant des vapeurs d’or dans l’air. Avec un sens dramatique toujours en éveil Hartmut Haenchen a tenu son orchestre à chaque instant avec une tension parfois insoutenable.
L’équilibre avec les chanteurs a été constamment exact, jamais un Apollon n’a été soutenu avec une violence si grande, oui soutenu, jamais écrasé avec pourtant des fortissimi effrayants. L’orchestre a donc été splendide amenant le drame à son terme dans la plus folle démesure comme la plus grande subtilité (le froissement de cymbale final) .
Hubert Stoecklin
Ganzer Artikel hier