Pour la partie musicale de cette reprise, la fosse d’orchestre voit le retour d’Harmut Haenchen qui ne s’y était plus produit depuis la fin du mandat de Gerard Mortier à l’automne 2009.
Il doit malheureusement composer avec un effectif de musiciens et de choristes réduit à cause des circonstances connues de tous.
Sa lecture est d’emblée solennelle avec des traits expressionnistes parfois bien sentis, des moments d’une grande finesse, comme lors du tableau très coloré des jeunes serves dans la demeure de Khovanski, ou bien des déploiements de
luxe sonore merveilleux dans les scènes avec les Vieux Croyants. Néanmoins, il ne charge pas la musique de noirceurs inquiétantes et étouffantes à coups de cordes graves, comme pour suggérer des forces agissant dans l’ombre, et
dépeint cette histoire avec mesure et soucis de transparence.
Rédigé par David
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