Opera

www.resmusica.com, 01. September 2006
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La direction de Hartmut Haenchen reste l’autre gros point fort de cet opéra. Le chef d’orchestre s’est appuyé sur une nouvelle édition du Ring et sur les remarques de Wagner par rapport aux différentes interprétations. Il en résulte un Wagner décapé et étincelant. L’orchestre, mené assez rapidement, sonne vif alors que les dynamiques s’avèrent savamment dosée. Placé au centre du dispositif scénique, dans une fosse surélevée le Residentie Orkest de La Haye se sort avec brio d’une telle partition.
Pierre-Jean Tribot
www.resmusica.com, 16. May 2005
Au niveau musical, le grand triomphateur est incontestablement le chef d'orchestre Hartmut Haenchen. Premier chef invité de l'institution amstellodamoise depuis la saison 1999-2000, ce musicien qui va céder dès la saison prochaine son poste à l'Allemand Ingo Metzmacher, aura prouvé, à une époque d'extrême spécialisation des chefs, que l'on peut posséder et conduire avec maestria un vaste répertoire qui s'étend de Gluck à Zimmermann. Sa direction, très puissante mais d'une grande fluidité, insuffle une tension tout au long du spectacle. Le Nederlands Philarmonisch Orkest, qui apparaît souvent lourd et routinier sous la conduite de chefs peu inspirés, est transfiguré. Il nous livre une prestation de premier plan où des cuivres impeccables se couvrent de gloire.

Pierre-Jean Tribot
www.resmusica.com, 16. May 2005
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Au niveau musical, le grand triomphateur est incontestablement le chef d’orchestre Hartmut Haenchen. Premier chef invité de l’institution amstellodamoise depuis la saison 1999-2000, ce musicien qui va céder dès la saison prochaine son poste à l’Allemand Ingo Metzmacher, aura prouvé, à une époque d’extrême spécialisation des chefs, que l’on peut posséder et conduire avec maestria un vaste répertoire qui s’étend de Gluck à Zimmermann. Sa direction, très puissante mais d’une grande fluidité, insuffle une tension tout au long du spectacle. Le Nederlands Philarmonisch Orkest, qui apparaît souvent lourd et routinier sous la conduite de chefs peu inspirés, est transfiguré. Il nous livre une prestation de premier plan où des cuivres impeccables se couvrent de gloire.

La distribution est un solide mélange de routiers expérimentés et de nouveaux venus. D’un aspect très international ces chanteurs ne font pas une fête à la langue allemande et on est souvent heurté par des dictions particulièrement incompréhensibles. Mais ces artistes s’acquittent avec probité des difficultés de leurs rôles. La prestation la plus convaincante est à mettre à l’honneur de l’Alberich du baryton belge Werner van Mechelen. Souvent distribué à l’Opéra de Wallonie, il avait déjà convaincu en 2003 lors de sa prise de rôle dans le premier volet du Ring liégeois. Possédé par son personnage, il éblouit par son timbre et sa musicalité hors pair. Bien connu sur les scènes européennes par son incarnation de Wotan, Albert Dohmen en impose : le timbre est magnifique et la puissance souveraine. On ne pourra pas en dire autant du Loge de Chris Merritt, mais ce grand chanteur sait masquer ses limites vocales par un jeu d’acteur saisissant. Grande prestation de Frode Olsen en Fasolt et du toujours excellent Mario Luperi en Fafner. Le reste de la distribution masculine est aléatoire : Geert Smits, le régional de l’étape, est un bon Donner, mais le Froh de Martin Homich est trop court en voix alors que le Mime de Graham Clarck ne fait plus vocalement illusion. La distribution féminine est handicapée par la Fricka de Doris Soffel. Dès les premières notes, l’oreille est mal à l’aise avec ce timbre métallique. Si la technique et la puissance sont là, l’ensemble est dénaturé par cette voix acidulée. Très bonnes prestations de Michaela Kaune pour ses débuts en Freia et du trio des filles du Rhin (Alexandra Cocu, Natascha Petrinsky et Elena Zhidkova) sans oublier la brève intervention d’Anne Gjevang en Erda. ?