Symphonic concerts

www.crescendo-magazine.be, 12. March 2020
Haenchen enthousiasmant dans Bruckner
..."Après cette franche déception, on attendait l’orchestre et le chef Hartmut Haenchen dans l’exigeante Septième Symphonie de Bruckner. On sait que le chef allemand est un remarquable interprète de ce compositeur et -autant le dire tout de suite- on ne fut pas déçu. Menant un orchestre littéralement transfiguré d’une baguette aussi précise que poétique, Haenchen offrit une interprétation de toute beauté de cette vaste oeuvre.
Pouvant compter sur des cordes souples et chaudes, des bois lyriques et des cuivres remarquablement sûrs, il commença par rendre parfaitement le mystère et la majesté de l’Allegro moderato initial (et quel plaisir d’entendre un chef qui sait comment conduire un crescendo). Haenchen offrit ensuite une très belle interprétation de l’Adagio, guidant l’orchestre avec détermination et patience vers le coeur émotionnel et apothéose de l’oeuvre, le fameux coup de cymbales (peut-être pas authentique) sur fond de timbales déchaînées. Et quel intéressant moment que ce passage qui semble un peu plus tard annoncer Sibelius, avec une chaste flûte qui se détache sur les couleurs pâles des violons.
Le Scherzo fut enlevé avec beaucoup d’aplomb (superbes timbales à nouveau) avec de beaux moments lyriques dans le Trio, avant de conclure sur un Finale mené de main de maître, amenant ainsi une magistrale interprétation -parfaitement servie par un National transcendé par un chef ayant la mesure d’une oeuvre si longue et exigeante- à une superbe conclusion.
On se réjouit déjà du retour du chef allemand à la tête du BNO prévu la saison prochaine."
Patrice Lieberman
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