Sinfoniekonzerte

www.classiquenews.com, 07. Februar 2021
...Puis s’affirme le métal victorieux de la 3è symphonie de Johannes Brahms, son premier mouvement qui tout en souple ductilité développe l’esprit de conquête tendre, – Brahms est le compositeur de la confidence et de la pudeur. Hartmut Haenchen fait briller l’éclat vaporeux des bois et des vents, piliers des couleurs brahmsiennes. De fait, proche et connaisseur des indications précises et justes du compositeur, le chef déploie des sonorités mozartiennes chez Brahms, avec un souci de la transparence, laquelle n’écarte pas la puissance voire l’âpreté des tutti comme chauffés à blanc. Orchestre et chef redoublent de complicité intérieure dans le 2è mouvement, là encore amorcé, coloré par les sublimes vents, où se meuvent, souterrains, des énergies et des flux à l’énoncé subtile, fruit d’un équilibrage très fin des pupitres. L’écoute intérieure, la clarté conduisent la baguette du chef, très convaincant dans l’explicitation de la texture orchestrale d’un Brahms secret en effet, à la très riche vie intérieure. Le propos est dense sans épaisseur. En guise d’épanchement, le 3è mouvement est conduit fluide, clair, sobre, sans aucune affectation ; avec l’éloquence de la sincérité : là encore, Brahms s’y révèle tel qu’en lui-même, grave et tendre, pudique presque sibyllin, d’une ineffable douceur. Laquelle, force souveraine, triomphe dans la coda du dernier allegro.
Hugo Papbst
Ganze Rezension