La Libre Belgique, 16. November 2004
(...) Si Mozart avait déjà permis d'admirer la transparence presque irréprochable des cordes de l'ONB, la qualité du travail en profondeur mené par le chef invité se mesurera plus encore dans une magnifique interprétation de la quatrième symphonie de Bruckner, donnée dans la version Nowak: précision des attaques, cohésion sans faille, plénitude de la sonorité, l'orchestre joue avec un plaisir manifeste. Il faut dire que Haenchen, dont on se souviendra qu'il avait conduit de main de maître le Ring donné à l'Opéra d'Amsterdam, conduit l'oeuvre sans noirceur exagérée mais avec un sens du déterminisme puissant. Son Bruckner n'est pas une cathédrale, mais sans se réduire pour autant à un simple exercise sonore: la pulsation est constante, l'intensité croît au fil des mouvements avec un scherzo presque halluciné et un final grandiose.
N.B.