"... D’un tempo extrêmement lent ressort alors surtout
la sensibilité de l’Andante comodo....
concentrons-nous sur ce que nous avons entendu en présence
d’un remplaçant de luxe, le chef de 75 ans Hartmut Haenchen. ... L’introduction de l’Andante comodo débute alors très lentement, avec une véritable retenue qui contient l’émotion, aux cordes comme à la harpe, puis grâce aux coups de timbales nets. ...
Haenchen parvient à créer
une véritable tension dès la partie
Mit Wut - Allegro risoluto, avec un beau frottement des cordes graves et une belle montée nerveuse grâce aux premiers violons. Puis il cherche dans le Tempo I - Andante comodo
une construction sensible...
Le dernier accord brutalement délivré, Haenchen doit se tenir à la barre du pupitre pour reprendre son souffle, avant de montrer à son premier violon d’un signe de la tête qu’il va tenir et achever l’ouvrage. L’Adagio débute donc lui aussi très lentement, mais ne dégage pas particulièrement d’émotion, malgré un très beau basson solo. Le concert s’achève après quatre-vingt quinze minutes de musique et laisse une sensation d’inachevé, à l’image de la vie, avec de bons et de moins bons moments, et rarement... quelques instants exceptionnels.
Vincent GUILLEMIN
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