www.resmusica.com, 20. Februar 2011
Ambiance des grands soirs et foule compacte pour l’un des évènements de la saison de La Monnaie : une création belge d’une œuvre de Mahler ! En effet, la version originale du Klagende Lied n’avait jamais été donnée ! C’est désormais chose faîte sous la battue du grand chef d’orchestre Hartmut Haenchen et avec la complicité des forces de l’opéra fédéral belge, largement étoffée dans les rangs de l’orchestre et des chœurs.
Très conceptuel, le programme de ce long concert mettait en confrontation trois partitions du jeune Mahler. Poème symphonique qui sera ensuite étoffé pour devenir le premier mouvement de la symphonie n°2, Todtenfeier ouvrait cette soirée. Hartmut Haenchen met en avant la solidité de la construction et de la science orchestrale de Mahler, mais il bute sur un orchestre de La Monnaie qui peine à rentrer dans la pièce. Cinq extraits du Knaben Wunderhorn complétaient cette première partie. Haenchen, avec une vision très noire et expressionniste, de ces pièces impose un accompagnement assez tendu. Le trio de chanteur se tire avec plus (Gabriele Fontana) ou moins (Thomas Johannes Mayer trop expressionniste et Birgit Remmert trop réservée) des pièges expressifs de cette musique. L’orchestre fait bonne figure mais manque de raffinement.
On pouvait craindre un Klagende Lied appuyé et volontairement dramatique, mais le chef replace cette pièce aux confluences des inspirations et des modèles d’un jeune compositeur. Sa direction se fait fluide et aérée, même si l’orchestre, n’est pas exempt d’un manque de précision, plutôt chez les cuivres et les vents. L’imposante masse chorale manque d’homogénéité et peine à mesurer son enthousiasme, laissant une impression brouillonne. Quant aux chanteurs, ils font preuve de vaillance, d’endurance et de maîtrise face à un effectif instrumental et choral qui remplit fort généreusement la salle du Palais des Beaux-Arts.
Un concert, sur le papier passionnant, mais qui a certainement buté sur le planning de travail actuel de l’orchestre et du chœur, en pleines représentations de Parsifal de Wagner. Le point de satisfaction résidait dans la programmation du Klagende Lied, très rare au concert car passablement coûteux pour les institutions.
Pierre-Jean Tribot
www.resmusica.com, 18. Februar 2011
Ambiance des grands soirs et foule compacte pour l’un des évènements de la saison de La Monnaie : une création belge d’une œuvre de Mahler ! En effet, la version originale du Klagende Lied n’avait jamais été donnée ! C’est désormais chose faîte sous la battue du grand chef d’orchestre Hartmut Haenchen et avec la complicité des forces de l’opéra fédéral belge, largement étoffée dans les rangs de l’orchestre et des chœurs.
Très conceptuel, le programme de ce long concert mettait en confrontation trois partitions du jeune Mahler. Poème symphonique qui sera ensuite étoffé pour devenir le premier mouvement de la symphonie n°2, Todtenfeier ouvrait cette soirée. Hartmut Haenchen met en avant la solidité de la construction et de la science orchestrale de Mahler, mais il bute sur un orchestre de La Monnaie qui peine à rentrer dans la pièce. Cinq extraits du Knaben Wunderhorn complétaient cette première partie. Haenchen, avec une vision très noire et expressionniste, de ces pièces impose un accompagnement assez tendu. Le trio de chanteur se tire avec plus (Gabriele Fontana) ou moins (Thomas Johannes Mayer trop expressionniste et Birgit Remmert trop réservée) des pièges expressifs de cette musique. L’orchestre fait bonne figure mais manque de raffinement.
On pouvait craindre un Klagende Lied appuyé et volontairement dramatique, mais le chef replace cette pièce aux confluences des inspirations et des modèles d’un jeune compositeur. Sa direction se fait fluide et aérée, même si l’orchestre, n’est pas exempt d’un manque de précision, plutôt chez les cuivres et les vents. L’imposante masse chorale manque d’homogénéité et peine à mesurer son enthousiasme, laissant une impression brouillonne. Quant aux chanteurs, ils font preuve de vaillance, d’endurance et de maîtrise face à un effectif instrumental et choral qui remplit fort généreusement la salle du Palais des Beaux-Arts.
Un concert, sur le papier passionnant, mais qui a certainement buté sur le planning de travail actuel de l’orchestre et du chœur, en pleines représentations de Parsifal de Wagner. Le point de satisfaction résidait dans la programmation du Klagende Lied, très rare au concert car passablement coûteux pour les institutions.
par Pierre-Jean Tribot (18/02/2011)