Sinfoniekonzerte

www.concertonet.com, 20. Februar 2011
La veille de la dernière représentation de Parsifal, Hartmut Haenchen dirige l’Orchestre symphonique de la Monnaie dans une Salle Henry Le Bœuf pleine à craquer. Egalement à l’affiche mercredi dernier, ce concert s’inscrit dans le vaste cycle que le Bozar consacre à Mahler depuis la saison passée, double anniversaire oblige. Concentré sur les jeunes années du compositeur, le programme se distingue par sa générosité, sa cohérence et son originalité. La première partie paraît familière puisqu’elle débute par Todtenfeier (1888), poème symphonique contemporain de la Première Symphonie et qui allait devenir, moyennant quelques adaptations, le premier mouvement de la Deuxième. D’emblée, l’orchestre affiche des couleurs variées et une transparence élevée, ce qui permet d’apprécier des bois de belle tenue qui s’unissent à des cordes idéalement sèches (mesures initiales) et régulières.

Suivent cinq extraits du Knaben Wunderhorn (1888-1901) pour lesquels arrivent sur scène Gabriele Fontana, l’alto Birgit Remmert ainsi que Thomas Johannes Mayer, l’interprète d’Amfortas à la Monnaie. Dans «Verlor’ne Müh’» (1892), ce dernier s’engage avec la soprano dans un numéro relevant de l’opérette, sans doute pour illustrer la fibre comique de ce lied, mais tous deux déploient un chant de haut niveau. Conclusion de la Quatrième Symphonie, «Das himmlische Leben» (1892) nécessite un timbre souriant, pacifié et candide tel celui de Gabriele Fontana. Après un «Das irdische Leben» (1892-1893) dramatisé sans outrance, Birgit Remmert émeut dans «Urlicht» (1893, repris dans la Deuxième Symphonie) tandis que Thomas Johannes Mayer chante avec désespoir «Der Tambourg’sell» (1901), cette autre marche funèbre cruellement fermée par le tambour. Se parant de couleurs tantôt pastorales, tantôt grises, les musiciens personnifient leur voix au mieux pour caractériser ces pages au registre changeant.

Selon le programme de salle, Das klagende Lied (1878-1880) n’aurait jamais été exécuté auparavant en Belgique, aussi cette soirée revêt-elle une importance historique. Le compositeur signe le texte à dix-sept ans et conçoit la musique deux ans plus tard, en proie à des tourments amoureux. L’ouvrage de taille déjà considérable mobilise des moyens conséquents puisqu’à un orchestre fourni s’ajoutent un chœur mixte, pas moins de douze solistes – du moins dans cette production, certains, distribués dans Parsifal, rejoignant les choristes – ainsi que des instrumentistes en coulisse qui suivent la battue du chef au moyen d’une petite caméra. Deux enfants, membres des Petits Chanteurs de la Chorakademie de Dortmund, complètent idéalement la distribution : à l’un des deux revient la responsabilité d’entonner l’ultime «Ach Leide» avant que l’orchestre ne conclue fortissimo par un bref accord. La version retenue est l’originale qui comporte trois parties, le première, «Waldmärchen», ne figurant pas dans celle de 1899 considérée comme définitive. Si l’écriture révèle l’influence de Mendelssohn, Wagner et Liszt, elle traduit déjà l’univers sonore et psychologique de son auteur, en particulier cette alternance entre tragique et trivialité. Hartmut Haenchen souligne avec raison la dimension «opératique» de la partition que Mahler remanie quelque peu dès 1893. Celle-ci comporte en outre de formidables parties chorales dont s’emparent avec engagement et attention les Chœurs de la Monnaie, préparés par Winfried Maczewski, que viennent renforcer les Chœurs de l’Union européenne. L’orchestre rend justice à la poésie ainsi qu’à la richesse des timbres exigée par cette œuvre belle, épique et puissante qu’il est formidable d’entendre enfin au Bozar.
Sébastien Foucart
www.resmusica.com, 20. Februar 2011
Ambiance des grands soirs et foule compacte pour l’un des évènements de la saison de La Monnaie : une création belge d’une œuvre de Mahler ! En effet, la version originale du Klagende Lied n’avait jamais été donnée ! C’est désormais chose faîte sous la battue du grand chef d’orchestre Hartmut Haenchen et avec la complicité des forces de l’opéra fédéral belge, largement étoffée dans les rangs de l’orchestre et des chœurs.

Très conceptuel, le programme de ce long concert mettait en confrontation trois partitions du jeune Mahler. Poème symphonique qui sera ensuite étoffé pour devenir le premier mouvement de la symphonie n°2, Todtenfeier ouvrait cette soirée. Hartmut Haenchen met en avant la solidité de la construction et de la science orchestrale de Mahler, mais il bute sur un orchestre de La Monnaie qui peine à rentrer dans la pièce. Cinq extraits du Knaben Wunderhorn complétaient cette première partie. Haenchen, avec une vision très noire et expressionniste, de ces pièces impose un accompagnement assez tendu. Le trio de chanteur se tire avec plus (Gabriele Fontana) ou moins (Thomas Johannes Mayer trop expressionniste et Birgit Remmert trop réservée) des pièges expressifs de cette musique. L’orchestre fait bonne figure mais manque de raffinement.

On pouvait craindre un Klagende Lied appuyé et volontairement dramatique, mais le chef replace cette pièce aux confluences des inspirations et des modèles d’un jeune compositeur. Sa direction se fait fluide et aérée, même si l’orchestre, n’est pas exempt d’un manque de précision, plutôt chez les cuivres et les vents. L’imposante masse chorale manque d’homogénéité et peine à mesurer son enthousiasme, laissant une impression brouillonne. Quant aux chanteurs, ils font preuve de vaillance, d’endurance et de maîtrise face à un effectif instrumental et choral qui remplit fort généreusement la salle du Palais des Beaux-Arts.

Un concert, sur le papier passionnant, mais qui a certainement buté sur le planning de travail actuel de l’orchestre et du chœur, en pleines représentations de Parsifal de Wagner. Le point de satisfaction résidait dans la programmation du Klagende Lied, très rare au concert car passablement coûteux pour les institutions.
Pierre-Jean Tribot
http://www.gopera.com, 18. Februar 2011
Das klagende Lied in het PSK

Gustav Mahler was amper 20 toen hij zijn "sprookjescantate" Das klagende Lied componeerde. Het werk wordt zelden uitgevoerd - gisteren was de eerste keer dat ik het live hoorde - en als je het volgepropte podium van het PSK ziet, dan begrijp je waarom... een gigantisch Muntorkest, het Muntkoor aangevuld met The European Union Choir, veertien solisten en één dirigent, Hartmut Haenchen.

Het concert begon echter iets bescheidener met het symfonisch gedicht Todtenfeier, wat later de basis zou worden voor de eerste beweging van Mahlers tweede symfonie. Daarna volgden vijf Wunderhorn-liederen met drie zangers. De sopraan Gabriele Fontana kreeg repliek van Thomas Johannes Mayer in "Verlorene Müh'". In dit lied mag de sopraan best wat spitser klinken. In "Das himmlische Leben" kon ze me ook niet overtuigen; haar stem mist frisheid. Birgit Remmert was daarentegen schitterend. Eerst ontroerde ze met "Das irdische Leben", gevolgd door een adembenemende "Urlicht"... zonder enige twijfel was dit het mooiste moment van de hele avond. Als Amfortas gaf Mayer al blijk van liedkwaliteiten, maar die kwamen er niet helemaal uit in "Der Tamboursg'sell".

Das klagende Lied bestaat uit drie delen en sluit thematisch aan bij een aantal Wunderhorn-liederen. Ook op muzikaal vlak zijn er overeenkomsten, zoals het uitbeeldende karakter van bijvoorbeeld piccolo's als nachtegaalgezang. Het derde deel "Hochzeitsstück" begint met de tekst 'Vom hohen Felsen erglänzt das Schloss" en prompt zet Mahler een hele batterij koperblazers in, vier hoorns, vier trompetten, drie trombones en een tuba. In de gangen van het PSK staat ook nog een fanfare opgesteld die de achtergrondmuziek van het trouwfeest speelt. Mocht het nog niet duidelijk zijn: het was een luid concert. Ik twijfel er niet aan dat Hartmut Haenchen weet wat hij doet, maar ik twijfelde soms wel aan Mahler of hij misschien niet té veel wou doen.

Het is niet evident voor de zangers om tegen al dat orkestraal geweld op te boksen. De drie solisten uit het eerste deel werden aangevuld met de tenor Jason Collins en twee knapen van de Chorakademie Dortmund. Die jongensstemmen stellen de ziel van een dode voor, zoals Haenchen in het programmafoldertje schrijft in een fictieve brief van Mahler. Maar Mahlers vocale compositie lijkt soms meer op een gymnastiekoefening voor de solisten. Sommige strofen - Mahler heeft trouwens zelf de tekst gedicht - worden door twee of meer solisten gezongen, afgewisseld met het koor of een van de twee bijkomende sopranen, alten, tenors of bassen (zo krijgen we de bloemenmeisjes, schildknapen en graalridders uit de Parsifal-productie toch ook eens te zien).

Het was interessant om dit concert eens mee te maken, maar ik ben er niet van overtuigd dat dit Mahlers meest boeiende werk is. Met zijn jeugdige overmoed lijkt hij vooral indruk te willen maken. Het zou interessant zijn om te weten hoe hij dit getoonzet zou hebben na zijn ervaringen met de Wunderhorn-liederen... of wat als een romantische balladecomponist als Loewe of zelfs Schumann deze tekst zou gevonden hebben. Hoedanook, het is de moeite om dit eens mee te maken, en dat kan nog zaterdag voor de tweede opvoering.
http://www.cuttingedge.be/, 18. Februar 2011
Met een Mahler-programma vol muziek die bijna nooit wordt uitgevoerd, profileert dirigent Hartmut Haenchen zich als een artiest met oor voor muziek in de marge. In het geval van ‘Das klagende Lied', Mahlers opus 1, kan men gemakkelijk verklaren waarom de partituur amper wordt opgerakeld: met in totaal veertien vocale solisten, een gigantisch koor en een vrij uitgebreid orkest is het tegenwoordig haast onbetaalbaar om het werk gerealiseerd te krijgen. Alleen al daarom was de opkomst overweldigend: hoewel de muziek het kwalitatief niet haalt bij Mahlers grote symfonieën, was BOZAR toch tot de nok gevuld. Het publiek gooide echter nogal wat roet in het eten, vooral met storend applaus tussen de afzonderlijke delen en een keer zelfs tijdens de slotakkoorden van een stuk. De gretigheid waarmee de oververtegenwoordigde dilettanten hun appreciatie wilden laten blijken, was kortom beschamend.

Beginnen deed Hartmut Haenchen met ‘Todtenfeier', een als symfonisch gedicht opgevat werk dat later in licht gewijzigde vorm zou dienen als eerste deel van de tweede symfonie. In deze compositie, waarin opbouw, frasering en samenspel van onschatbaar belang zijn, viel meteen op dat het orkest van De Munt niet helemaal voldoet aan de minimumeisen voor een beklijvende Mahler-uitvoering. Vooral de kopers schoten te kort, in de eerste plaats voor wat intonatie en subtiliteit betreft. Valse trompetten en zwakke trombones verkwanselden de belangrijke rol van de kopers en deden ‘Todtenfeier' op die manier weinig eer aan. De wonderlijke solo's in de houtblazers en de gedegen strijkersklank hielden het werk echter overeind, samen met Haenchens strakke visie op het werk.

Vervolgens koos Haenchen voor een aantal hoogtepunten uit de 21 nagelaten 'Wunderhorn'-liederen. Sommige daarvan, zoals ‘Das himmlische Leben' en ‘Ulricht', dienden voor de componist eveneens als uitgangspunt voor later symfonisch werk, wat het programma verdere consistentie verleende. Helaas zal geen van de vijf uitgevoerde liederen lang bijblijven, want wetende hoe lyrisch en dramatisch de grote orkesten deze liederen reeds hebben opgenomen, schoot de interpretatie door het Munt-orkest tekort in transparantie en interactie met de vocalisten. Deze zongen lang niet slecht, met voornamelijk ontroerende passages van Gabriele Fontana en Thomas Johannes Mayer. Hier kon Haenchens strenge hand de brokken echter niet meer lijmen: de uitvoering was schimmig en viel als los zand uit elkaar.

Waar het concert voor de pauze dus voornamelijk de negatieve kant uitging, maakte 'Das klagende Lied' zelf veel goed. Hoewel de sfeer ook hier in het gedrang kwam door irritant applaus, hield Haenchen de impressionante bezetting zo goed als mogelijk bij elkaar. De solisten van voor de pauze waren opnieuw present, naast twee jonge knapen uit Dortmund en acht extra solisten, waarbij namen als Hendrickje Van Kerckhove bewijzen dat De Munt ook in deze kleinere rollen naar uitstekende zangers heeft gezocht.

Het gigantische Muntkoor torende hoog boven het orkest uit, dat ongemeen vurig speelde en het eerder onbekende werk, dat eigenlijk de kiem vormt van Mahlers eigen muzikale taal (en op die manier het programma dus inhoudelijk vervolledigt), met gevoel voor drama en effect op de voorgrond plaatste. De strijkers waren niet over de hele lijn overtuigend en de kopers lieten het af en toe alweer afweten, maar in zijn totaliteit lied ‘Das klagende Lied' een gewichtige indruk na. Wie dacht dat het repertoire amper concertant te zien is in Europa, mocht dus niet geheel ontevreden zijn met dit concert.

Jan-Jakob Delanoye
www.resmusica.com, 18. Februar 2011
Ambiance des grands soirs et foule compacte pour l’un des évènements de la saison de La Monnaie : une création belge d’une œuvre de Mahler ! En effet, la version originale du Klagende Lied n’avait jamais été donnée ! C’est désormais chose faîte sous la battue du grand chef d’orchestre Hartmut Haenchen et avec la complicité des forces de l’opéra fédéral belge, largement étoffée dans les rangs de l’orchestre et des chœurs.

Très conceptuel, le programme de ce long concert mettait en confrontation trois partitions du jeune Mahler. Poème symphonique qui sera ensuite étoffé pour devenir le premier mouvement de la symphonie n°2, Todtenfeier ouvrait cette soirée. Hartmut Haenchen met en avant la solidité de la construction et de la science orchestrale de Mahler, mais il bute sur un orchestre de La Monnaie qui peine à rentrer dans la pièce. Cinq extraits du Knaben Wunderhorn complétaient cette première partie. Haenchen, avec une vision très noire et expressionniste, de ces pièces impose un accompagnement assez tendu. Le trio de chanteur se tire avec plus (Gabriele Fontana) ou moins (Thomas Johannes Mayer trop expressionniste et Birgit Remmert trop réservée) des pièges expressifs de cette musique. L’orchestre fait bonne figure mais manque de raffinement.

On pouvait craindre un Klagende Lied appuyé et volontairement dramatique, mais le chef replace cette pièce aux confluences des inspirations et des modèles d’un jeune compositeur. Sa direction se fait fluide et aérée, même si l’orchestre, n’est pas exempt d’un manque de précision, plutôt chez les cuivres et les vents. L’imposante masse chorale manque d’homogénéité et peine à mesurer son enthousiasme, laissant une impression brouillonne. Quant aux chanteurs, ils font preuve de vaillance, d’endurance et de maîtrise face à un effectif instrumental et choral qui remplit fort généreusement la salle du Palais des Beaux-Arts.

Un concert, sur le papier passionnant, mais qui a certainement buté sur le planning de travail actuel de l’orchestre et du chœur, en pleines représentations de Parsifal de Wagner. Le point de satisfaction résidait dans la programmation du Klagende Lied, très rare au concert car passablement coûteux pour les institutions.

par Pierre-Jean Tribot (18/02/2011)
La Libre, 18. Februar 2011
"Hartmut Haenchen, qui dirige la production, connaít son Mahler sur le bout des doigts et on lui d'avoir révélé la profonde unité sonore et poétique des trois parties du programme - donné une premiere fois mercredi au Palais des Beaux-Arts."
MDM
de Standaard, 18. Februar 2011
"Mooi meegenomen was dat het Muntorkest een beroep kon doen op Hartmut Haenchen. Deze eminente dirigent heeft, waneer het op laatromantisch repertoire aankomt, een voortreffelijke staat van dienst. Hij is van het steeds zeldzamer wordende soort musicus dat, alvorens een partituur in te studeren, een stapel boeken en artikels leest. Of in zijn geval: zelf schrijft. Geen man van spektakel dus. Nu wil zo'n aanpak wel eens leiden tot zeurderige uitvoeringen, maar in Das klagende Lied was daarvan geen sprake. Haenchen dirigeerde deze Harry Potter-achtige parabel over broedermoord alsof het een opera in miniatuur betrof. Dat was slim bekeken. Door in te zetten op drama en sfeer slaagde Haenchen erin spanningsbogen te eggen boven wat in feite een muzikaal lappendeken is." Tom Janssens
Der neue Merker, 01. August 2004
Am 6.6. gingen in einem wunderbaren Abschluss-Konzert, das wieder der Intendant Hartmut Haenchen leitete, die heiß umstrittenen, aber doch erfolgreichen 27. Dresdner Musifestspiele zu Ende. In Mahlers "Klagendem Lied" standen ihm als Solisten zur Seite: Brigitte Hahn (Sopran), Iris Vermillon (Alt), Christian Elsner (Tenor) und Michael Volle (Bass).
Dazu kamen noch ein Knaben-Sopran und Knaben-Alt (Tölzer Knabenchor), erwachsene Solisten vom -MDR-Chor und Tölzer Knabenchor, sowie das -MDR-Sinfonieorchester. Haenchen brachte das Werk in der Fassung der Dresdner Erstaufführung. Hier waren die Chöre dominierend, vom Dirigenten sehr kompetent geleitet. (...) Gut abgerundet und sehr klangschön die Chöre.
Vorher aber gab es noch ein ganz selten zu hörendes Werk von Alexander Zemlinsi, mit berauschenden Melodien: "Frühlingsbegräbnis" (Text nach Paul Heyse) für Baritonsolo, gemischten Chor und großes Orchester, in der gleichen Besetzung.
Der Abend wurde vom Publikum mächtig gefeiert.

Gitta Ranft
Dresdner Neueste Nachrichten, 08. Juni 2004
Spätromantik, verklärt und brüchig

Die beiden Werke, die Hartmut Haenchen zum Abschluss der Musikfestspiele in der Semperoper dirigierte, haben manche Gemeinsamkeit: Sie wurden am Ende der Romantik von jugendlichen Komponisten geschrieben und verarbeiten Märchenstoffe in oratorischer Großform. Zudem kannten beide Komponisten einander und verehrten ein und dieselbe Frau (...) “Frühlingsbegräbnis“ von Alexander Zemlinsky entstand 1896 auf einen Text Paul Heyses (...) Haenchen ist dafür zu danken, dass das Werk 108 Jahre nach seiner Entstehung erstmalig in Dresden zu erleben war. Der pure Gegensatz ist „Das klagende Lied“ Gustav Mahlers. Wo Zemlinksy eine brillante Oberfläche ausbreitet, geht Mahler (...) in die seelischen Tiefen der Märchendichtung (...) Haenchen bot eine packende und aufwühlend dramatische Interpretation mit dem Chor- und Sinfonieorchester des MDR (...) den exzellenten Solisten.

Peter Zacher
Thüringer Landeszeitung, 01. Oktober 2002
Märchenhafte Spätromantik

Gastdirigent Hartmut Haenchen formte eine große Elegie aus den nuancenreichen Stimmungsvaleurs der Trauer und Verzweiflung, des Aufbegehrens gegen das Schicksal, des Schmerzes. (...) Haenchen vertraute voll auf die expressive Kraft des von Howard Arman exzellent einstudierten MDR-Rundfunkchores Leipzig und steuerte dieses dynamisch wandelbare Instrument sehr präzise (...). Wer Haenchen vor zwei Jahren mit der "Alpensymphonie" erlebt hat, ahnte schon, dass der Dirigent diesen Kosmos grandios entfalten würde. (...) Haenchen meißelte mit klarer Strukturgebung das Schroff-Holzschnittartige der Tektonik heraus, ohne je die düster-makabre Dünung zu durchbrechen. Samtigen Wohlklang verbreitete das Orchester, das glänzend präpariert war für abrupte Tempowechsel und effektvolle Rubati, das ideale Verbindung von Intellekt und kalkuliertem Pathos nachvollzog (...) ein wahrhaft fantastischer Abend.

Wolfgang Hirsch
Thüringer Allgemeine Zeitung, 01. Oktober 2002
Opulenz und Kontraste

(...) Haenchen scheute sich nicht, klanglich Extreme anzusteuern. Das wurde insbesondere bei Zemlinskys Vertonung des 13. Psalmes offenkundig, bei dem er den mdr-Rundfunkchor Leipzig und die Staatskapelle Weimar mit zunehmender Opulenz und Schärfe erstrahlen ließ (...). Die Wandlungen und Umschwünge der Stimmungen, die sich innerhalb der Orchesterzwischenspiele vollziehen, bekamen unter Haenchens Leitung große Aussagekraft (...). Auf Kontrast bedacht und im Ausdruck jeweils eng an der Aussage des Textes orientiert, erklang dann das "Klagende Lied" in der Urfassung des jungen Mahler. Haenchen machte aus diesem Werk keinen Romantik- oder Wagner-Nachklang, sondern Musik mit eigenem, individuellen Profil (...)
De Telegraaf, 06. März 2000
Die Niederländische Philharmonie und Hartmut Haenchen konnten sogar noch einen Erstling in ihrem Mahler-Zyklus aus dem Hut zaubern: die ursprüngliche dreiteilige Version vom Klagenden Lied klang zum ersten Mal in Holland.

Dank des Mahler-Zyklus' von Haenchen und dem NedPhO konnte das Publikum dieses Wochenende erleben, wie der junge Komponist es sich ursprünglich vorgestellt hatte. Es war eine besondere Entdeckungsreise.

Die großartige dramatische Passagen, in der Haenchen seinen ganzen Theatertrieb ausleben konnte, überzeugten am Meisten. Das klagende Lied flog mit eben so großem Feuer in den Saal wie vor der Pause den Psalm XIII von Zemlinski.

Der lange Beifall war verdient. Auf diese Erstaufführung haben wir gewartet!

Thiemo Wind
Trouw, 06. März 2000
Die von Hartmut Haenchen im Amsterdamer Concertgebouw präsentierte originale Version von "Das Klagende Lied" bot interessantes neues Material, daß dem Etikett "Niederländische Erstaufführung" deutliches Gepräge gab.

In "Das Klagende Lied", seinem ersten Opus, hat Mahler einen eigenen, auf deutsche mittelalterliche Ritterballaden gegründeten Text in Musik gesetzt.

Was wir in diesen Tagen oft hören, ist eine Mischung zwischen dem ursprünglichen "Waldmärchen" und den übrigen revidierten Teilen. Seit der Erscheinung der ursprünglichen Partitur in 1997 ist das ja überholt. Kent Nagano dirigierte in jenem Jahr in Manchester die Uraufführung von dem ursprünglichen "Klagenden Lied".

Das Wagnerische Bauwerk von Leitmotiven war bei Haenchen in guten Händen. Er hat sie auf spannende Weise in das Ganze geflochten und damit eine bemerkenswerte Struktur geschaffen.

Die zwei Tölzer Knaben, die abwechselnd die Stimme des ermordeten Bruders sangen, beeindruckten sehr.

Es ist gut, daß Haenchen mit diesem "Klagenden Lied" das Amsterdamer Bild von Mahler verändert hat. Seinen vollständigen Einsatz und seine Hingabe an dieses Projekt konnte man an dem hohen Niveau der Aufführung hören.

Und als ob das noch nicht genügt, hat Haenchen abermals ein sehr lesenswertes Büchlein mit fiktiven Briefen Mahlers geschrieben.

Peter van der Lint
NRC Handelsblad, 06. März 2000
Hartmut Haenchen dirigiert in diesen Tagen, 120 Jahre nach dem Entstehen und 94 Jahre nachdem Mahler selbst seine revidierte und auf zwei Teile gekürzte Version in Amsterdam dirigierte, auf aufsehenerregende Weise die Niederländische Erstaufführung von Mahler's "Das Klagende Lied" als Teil seines drei Jahre dauernden, kompletten Mahler-Zyklus'.

Das Besondere an der Interpretation von Haenchen findet man nicht so sehr in den vielen oft auffallenden Unterschieden zwischen der Urversion und der revidierten Version der letzten zwei Teile. Das Außerordentliche ist, daß Haenchen das Stück nicht wie ein übermütiges Jugendwerk, das mit Sorge und Umsicht in eine gute Bahn gelenkt werden muß, behandelt. Haenchen nimmt den jungen Mahler vollkommen ernst und dirigiert das Werk mit einer Heftigkeit und einem Reichtum von Klangfarben, als ob es sich um "Das Nachtstück" der Siebten Sinfonie (1905) handelt.

Die unmittelbare, darstellende Kraft dieser Version ist in dieser heftigen und grellen Ausführung ergreifend, die Passagen, in den das Klagen der Flöte von einem Knabenalt und einem unwahrscheinlich hohen Knabensopran besungen wird, gehen durch Mark und Bein, irgendwo anders klingen donnernde, dumpfe Totenschläge. Die Niederländische Philharmonie spielt mit großem Engagement, die Solisten sind gut bis sehr zufriedenstellend, besonders gut der Alt Birgit Remmert, der Sopran Angela Denoke, der Tenor Christian Elsner und der Bariton Jochen Kupfer.

Haenchen ist in der letzten Zeit besonders intensiv. Mahler's Erste Sinfonie, womit der Zyklus eröffnet wurde, endete auf eine zügellose Weise in einem zuckenden Finale. Letzten Monat dirigierte er mit erstaunlicher Geschwindigkeit und Leichtigkeit "Die Meistersinger von Nürnberg" im Muziektheater. Und in "Das klagende Lied", mit seiner impulsiven Getriebenheit, seiner ungeheuren Extrovertiertheit, seinen scharfen Kontrasten und seinem rauen Relief, übertrifft Haenchen, was Aufregung angeht, alle Ausführungen, die ich je von diesem Werk, so wohl auf der Schallplatte, oder auch im Konzertsaal, gehört habe. Bei Boulez klingt dieser Mahler in der üblichen Version streng und tadellos geordnet, bei Rattle eindrucksvoll, aber bei Haenchen ist der junge Mahler heftig, wild und ungestüm. Diese Aufführung ist viel besser, eigensinniger und interessanter als damals die Weltpremiere unter Leitung von Kent Nagano und die von ihm verfertigte Schallplattenaufnahme.

Kasper Jansen
Het Parool, 04. März 2000
Erst 1970 tauchte der fehlende, erste Teil von "Das Klagende Lied", "Waldmärchen", auf und 1997 wurde die komplette Partitur der ersten Version gefunden.

Futter für Hartmut Haenchen, den Dirigenten der Niederländische Philharmonie. Sein Bestreben nach Vollständigkeit, historische Korrektheit und künstlerische Integrität gibt dem Mahler-Zyklus, den Haenchen mit seinem Orchester in drei Jahren aufführt, ein eigenes Gepräge.

Mit der Niederländischen Erstaufführung der ursprünglichen Version von "Das klagende Lied" haben Haenchen und das Orchester bewiesen, daß der junge Mahler nicht verrückt und unbesonnen war, sondern genial und visionär.

Die Solisten sangen neben dem herrausragenden Alt Birgit Remmert gut bis wundervoll und das Orchester bewies unter Haenchens fester Hand, daß Mahler seiner Zeit weit voraus war.

Paul Janssen