... Hartmut Haenchen a su insuffler à chacun
une belle énergie constamment renouvelée pour cette journée dans les sommets alpins. Musique à programme par excellence chaque didascalie en est savoureuse. Les instrumentistes ont tous brillé, absolument tous.
A bras le corps Hartmut Haenchen a mobilisé les énergies. La marche a été héroïque, émue, panthéiste ou grandiose. Toutes les émotions face à la nature ont été magnifiées par cette interprétation de haute lignée. Le rapport respectueux et admiratif de l’homme face à la nature est ce qu’il a de plus grand. Après les horreurs de la guerre, rien ne pouvait mieux nous rendre l’espoir.
Harmut Haenchen a su organiser cette partition flamboyante avec une précision incroyable. Le tonnerre et le vent, les cloches de vaches, les cuivres tonitruants comme le quatuor le plus délicat ; il a su mettre en valeur chaque moment. La salle de la Halle-aux-Grains a montré ce soir ses limites dans la manière dont les crescendi ont été saturés. Voici un concert qui aurait autrement mieux sonné dans une salle à la meilleure acoustique !
Ce grand chef qui pour la première fois sortait de la fosse à Toulouse a été plébiscité par le public. Nous savions par sa direction admirable de Tannhauser, Daphné et Elektra quel chef lyrique il était.
A présent nous savons quel grand chef symphonique est Hartmut Haenchen. Espérons qu’il reviendra bientôt a Toulouse.
Hubert Stoecklin
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